Actualités

Les news

Dani Blanco: « Une fierté de travailler pour le club de ma ville »
Équipe première
19 mars 2021

Dani Blanco: « Une fierté de travailler pour le club de ma ville »

Tu as passé le cap des dix années passées au club au mois de février. Qu’est-ce que cela t’inspire ?

Le premier mot qui me vient à l’esprit est fierté. Fierté tout simplement car en tant que Genevois, je suis honoré de pouvoir faire partie du staff du club phare de ma ville. C’est une fierté aussi car mon parcours a été différent. Ma carrière de joueur s’est arrêtée assez tôt pour cause de blessures. Je jouais à haut niveau en Espagne mais mon rêve a été brisé. J’ai continué à jouer en 1e Ligue à Genève par la suite, avec toujours l’idée de vouloir de rester dans le monde pro car je suis un vrai passionné de football. Finalement, j’ai réussi à toucher le football d’élite, mais d’une autre manière avec un parcours qui n’est pas classique.

Raconte-nous ce parcours, comment es-tu arrivé au Servette FC ?

J’étais à Grand-Lancy, mon club de c?ur. J’entraînais les gardiens là-bas dont certains juniors. J’avais deux jeunes qui sont partis en Servette : Mergim Osmani et David Sequeira. Parallèlement à cela, on a commencé à entendre qu’il y avait certains problèmes au SFC et que cela touchait aussi l’académie avec la gestion Pishyar. Mes deux anciens joueurs se sont retrouvés sans entraîneur des gardiens et m’ont contacté pour que je leur donne des entraînements spécifiques selon mes disponibilités, entre 12 et 14h en l’occurrence. De fil en aiguille, Diego Sessolo qui était entraîneur des M18 m’a proposé de venir entraîner ses gardiens, puis les M16 sont venus suivis des M21.

A ce moment-là, c’est Costinha le directeur sportif et il a repéré mon travail et m’a proposé quelque chose au club puis j’ai dû faire un choix l’année suivante : garder mon emploi et mon poste à Grand-Lancy, ou me lancer professionnellement à Servette. Le projet grenat était intéressant malgré la mauvaise passe que traversait le club et je me suis donc lancé.

A quel moment fais-tu la transition entre l’académie et les pros ?

Après 4-5 ans à l’académie, les « Anglais » arrivent au club accompagné de Pascal Zuberbühler pour les gardiens. On a beaucoup bossé ensemble avec Pascal et j’avais une super relation avec lui. J’ai commencé à toucher la première équipe à cette période, notamment car il me laissait les gardiens des pros lorsqu’il partait en équipe nationale. J’ai ensuite intégré totalement la première équipe à l’arrivée de Didier Fischer et de la Fondation 1890. Mes deux premières années avec la première équipe, je gardais aussi l’académie. C’était plus que du 100% mais lorsque c’est ta passion, tu ne comptes pas les heures. De plus, on a une approche totalement différente avec un jeune qu’avec un professionnel. Avec l’académie tu les formes tout au long de la saison pour avoir un gardien assez complet, avec les pros, tu prépares un match. Un jeune, faut qu’il soit le plus prêt possible lorsqu’il arrive à l’âge adulte.

De ces dix années au club, quels sont tes moments les plus forts ?

Le titre de champion de Suisse M18 avec Massimo Lombardo ainsi que les deux finales de Coupe de Suisse perdues. La Nike Cup M15 avec Anthony Braizat aussi. Je garde de grands souvenirs également de notre épopée en Youth League qui a été une magnifique aventure. Aventure humaine avec les jeunes mais aussi sportive avec l’élimination de Villareal.

Et enfin, les deux montées avec les pros, en Challenge League puis en Super League avec la Coupe d’Europe de ce début de saison en point d’orgue. Superbe expérience.

Tu dois regorger d’anecdotes sur ces dix années. Tu en as une à nous partager ?

Je me rappellerai toute ma vie de ce premier déplacement en Promotion League à Old Boys. A l’époque, nous n’avions pas encore de Team Manager donc je m’occupais des déplacements. Tout le staff avait plusieurs casquettes dont moi.

Tout était bien organisé ce jour-là. Après le repas de midi à l’hôtel on reprend la route et je demande au chauffeur s’il connaît bien la route. Il me répond que oui et qu’il y est déjà allé avec un autre club. On est largement dans les temps et 1h30 avant le coup d’envoi on est toujours sur la route. Je me dis que ce n’est pas normal donc j’allume mon GPS et me rends compte qu’on est pas du tout au bon endroit ! Je lève mes yeux sur la route et je me rends compte que le car arrive sur la douane de Mulhouse (rires). Finalement, on rebrousse chemin et on arrive à une demi-heure du coup d’envoi au stade. De nombreux supporters et fidèles du club nous attendaient sur place et tout ce beau monde nous a aidé à décharger le matériel. Là je me suis dit que la saison ne commençait pas bien ce d’autant plus qu’n avait fini par perdre cette rencontre (2-1).

Tout le monde connaît Frick et Kiassumbua mais pourrais-tu nous présenter la relève à ce poste ?

Il y a tout d’abord Edin Omeragic qui est le troisième gardien cette saison. Je le connais bien car je le suis depuis les M13 ! On a un plan de carrière bien défini avec lui. Il y a aussi Léo Besson qui vient d’être convoqué avec le Kosovo M21. C’est une belle fierté pour le club mais pour moi également car j’ai toujours cru en lui depuis le moment où nous sommes allés le chercher à Aïre-le-Lignon. Il y aussi le frère d’Edin, Alen Omeragic qui pousse bien tout comme le gardien des M18 Brian Atangana. Il y aussi tous les jeunes en dessous et tout le partenariat. Le partenariat, ce n’est pas que Servette, c’est tout un canton. A Carouge, ça travaille bien, à Meyrin aussi, il y a vraiment une très belle collaboration et tout le monde tire à la même corde. Tous les entraîneurs spécifiques du canton se connaissent et ont un ?il sur tous nos joueurs.

Au niveau de notre académie, nous avons Josua Bonvin qui fait un super travail et qui a superbement structuré notre centre au niveau des gardiens avec Alban Guibout, Paulo Figueiredo et Cyril Dumont. Nous avons également Aurélien Laroche qui amène une nouvelle dimension cette saison. A travers son stage de préparation physique au club, il est dédié uniquement à nos gardiens et s’occupe de leur développement ainsi que de leur charge de travail. C’est un nouvel axe qui est très important car le poste de gardiens de but est très spécifique.

Seras-tu encore servettien pour les dix prochaines années ?

Je l’espère (rires)