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Tête-à-tête avec Daniel Follonier
Équipe première
01 avril 2019

Tête-à-tête avec Daniel Follonier


Qui es-tu Daniel Follonier ?

J’ai 25 ans et je viens de Sierre dans le Valais. Je suis quelqu’un d’assez simple, très réservé. J’ai commencé le football à Chippis à l’âge de 4 ans. Après une année à Sierre, je suis parti à Sion en M15 où j’ai gravi les échelons jusqu’à l’équipe première. Je joue au Servette FC cette saison, en prêt de Lucerne.

Tu viens de Sierre même?

Oui de Sierre, mais d’un quartier un peu à l’extérieur de la ville qui s’appelle Rossfeld. J’ai grandi là-bas, à l’entrée de Sierre. Ma mère, ma s?ur et mon neveu y habitent toujours. J’y retourne relativement souvent, mais ma copine habite à Fully. Je jongle entre les deux endroits.

Tu as un appartement à Genève ?

Oui et non. Je loge dans l’appartement de Vincent Rüfli à Genève. Il est à Paris mais a gardé son appartement ici. Dès que j’en ai la possibilité, je rentre dans le Valais. Je suis très famille.

Tu as commencé le football à 4 ans. C’est très tôt ça non ?

Oui, j’ai eu la chance de commencer le football très tôt. A Chippis, les cotisations étaient moins chères qu’à Sierre et ma mère connaissait le président.

Tu es donc un fanatique de football depuis ton plus jeune âge ?

Oui j’adore. Lorsque j’étais petit, je me battais un peu avec ma mère là-dessus (rires). Elle voulait que je sois plus concentré sur l’école, moi je ne voulais faire que du football. Il m’est arrivé d’être puni d’entraînement car je n’avais pas fait mes devoirs. Avec les années, elle a un peu lâché car le football c’était tout pour moi. A 20 ans, j’ai arrêté les études pour me concentrer uniquement sur le sport. Je faisais un apprentissage et j’avais convenu avec mon école et ma mère qu’ils me « donnent » une année pour réussir dans le football. Si je n’y arrivais pas, j’arrêtais le sport et je retournais travailler. 

Du coup, tu as arrêté ton apprentissage ? Regrettes-tu ce choix ?

Non, je me dis que si j’avais continué mon apprentissage en même temps que le football j’aurais pu réussir dans les deux domaines, mais également échouer. Avec le recul et un peu plus de maturité, je mesure l’importance d’avoir un papier. J’ai l’envie de me relancer pour avoir un diplôme. Peut-être dans le domaine de l’entraînement sportif ou de la physiothérapie.

Donc tu te lances dans le football et tu obtiens ton premier contrat pro à l’âge de 20 ans, c’est cela ?

Oui tout à fait. Je joue mon premier match en Super League lors duquel j’inscris mon premier but ! Je ne faisais pas partie du cadre de la première équipe encore. J’avais joué la veille avec les M21 et on m’avait dit : « tu peux aller avec la première demain ou tu es trop fatigué ? » J’étais un peu émoussé, mais une opportunité comme cela ne se présente qu’une fois. J’ai dormi à l’hôtel avec tout le monde, et à la mi-temps du match le coach me demande si je peux jouer 20-25 minutes. Je lui réponds que je suis chaud ! J’entre à 2-1, j’ai une action et je marque direct. C’était en fin de saison et on ne jouait plus rien donc le club avait pour habitude de lancer quelques jeunes. J’ai su saisir ma chance !

C’est ton plus beau souvenir dans le football ?

Oui, avec la finale de la Coupe de Suisse en 2015, même si les circonstances étaient un peu bizarres.

Pourquoi ?

J’avais joué quasi toutes les rencontres du deuxième tour. Pendant les quatre jours de mise au vert, je pensais que j’allais être titulaire. La veille du match, Didier Tholot vient me voir et me dit qu’il va changer de système et que je ne vais pas commencer. Il était désolé de me faire ça mais, au final, le score lui a donné raison puisque nous avons gagné 3-0. Je suis quand-même entré en fin de rencontre. Remporter un trophée devant toute sa famille, je n’oublierais jamais.

Tu n’as fait qu’une saison à Lucerne avant de signer ici, pourquoi ?

Dès que je suis arrivé, j’ai beaucoup joué jusqu’en janvier. Gerardo Seoane est nommé coach à l’inter-saison et je joue moins. Il a remonté le club d’avant-dernier jusqu’aux premiers rangs. Il m’a dit qu’il avait « ses » joueurs et sa dynamique et que je jouerai moins. Je ne lui en veux pas et, une fois de plus, les résultats lui donnent raison. J’étais irréprochable avec lui et il me l’avait dit. Il aimait mon attitude et l’a souligné lorsque le Servette l’a appelé pour prendre des renseignements sur moi.

Que connaissais-tu du SFC avant d’y signer ?

Je connaissais le grand palmarès du club et les 17 titres. J’allais souvent à Tourbillon lorsque j’étais jeune pour les derbys Sion-Servette donc je connais la grande rivalité. Vincent Rüfli m’a également beaucoup parlé en bien du Servette.

Tu sembles très proche de Vincent Rüfli. C’est juste ?

Oui, c’est une sorte de grand frère pour moi. On s’est toujours soutenu. On ne se voit pas beaucoup malheureusement. Je vis chez lui, mais je ne le vois jamais (rires). C’est la relation la plus forte que j’ai construite dans le football.

Dans un vestiaire de football, il y a toujours le « rigolo », la « grande gueule », le « discret » etc. T’es « qui » dans le vestiaire ?

Je suis plus un gars qui fait des petits coups par derrière (rires), j’aime bien faire des blagues à Frick par exemple. Je suis un chambreur, mais un chambreur réservé ! J’ai aussi un petit côté râleur, j’aime bien gueuler et je râle pour tout.

En tant qu’ancien du FC Sion, tu connais la rivalité Sion-Servette. Que te disent les gens à Genève et dans le Valais ?

A Genève j’ai été très bien accueilli, les gens font la part des choses et savent que si je suis là, c’est pour tout donner pour Servette. Dans le Valais, c’est plus compliqué. Je me suis déjà fait ouvertement insulter. En fait, je n’y fais pas trop attention. Mes amis proches et ma famille sont contents pour moi et c’est le plus important à mes yeux.

Comment vois-tu la fin de saison ?

Les trois matches qui arrivent sont très importants. Nous sommes sur une bonne dynamique. Nous devons être concentrés et ne pas commettre d’erreurs. Les matches que nous avons perdus, c’était sur des erreurs, il faut garder la tête froide.

Tu as des passions dans la vie ?

Oui, j’adore le basket-ball. Je suis aussi le hockey sur glace, je suis fan du HC Sierre. J’adore aussi jouer à la PlayStation et à Call Of Duty.

Si tu devais passer une journée dans la peau d’un autre sportif, ce serait qui ?

Derrick Rose, le basketteur. C’est quelqu’un d’extrêmement talentueux qui a connu beaucoup de blessures dans sa carrière. J’aimerais savoir comment il fait pour gérer tous les hauts et les bas qu’il a pu connaître.

Si tu devais jouer dans une équipe d’un autre sport collectif ?

Les Golden State Warriors.

Tu prends qui dans ton équipe de five ?

Tout le monde veut jouer avec des stars mais moi je joue avec mes potes. Comme j’étais souvent le plus jeune, on me mettait souvent au but (rires). Du coup pour m’accompagner je prends Edo, Genti, Eliot et Arian.

Question de Steve Rouiller : sur une note de 1 à 10, à combien notes-tu ton centrage du pied droit ?

Le centrage, c’est une expression qu’on a entendue et qui nous fait bien rigoler ! Ce mot nous est vraiment resté. Mon pied droit, je ne vais pas me jeter des fleurs en me donnant un 10 ! En fait, je ne vais même pas me donner de notes et je vais dire qu’il est correct. J’ai mis pas mal de centrages du droit à Steve pour qu’il marque de la tête.

Qui sera à l’affiche du prochain programme de match et quelle question doit-on lui poser de ta part ?

Sébastien Wüthrich. Pourquoi va-t-il toujours faire de la méditation avant les entraînements ?